Nourris les moustiques

Une grosse petite pluie le soir, beaucoup de soleil le lendemain, et voici la ville de Buenos Aires transformee en un gigantesque centre de a qui perd se gratte.

Bon bah de toute facon, je risque de rentrer plus tot que prevu. Eh oui, avec deux chaussettes perdues en un mois et demi, sachant que j'en possedais 10 au depart, a ce rythme je serai a cours de cette denree precieuse dans pas plus de 5 mois. Et encore, cela va me couter une fortune en Genie sans frotter les deux derniers mois...

En verite, j'apprecie de plus en plus ce pays. C'est vrai, il a ses problemes, mais beaucoup de choses y sont attachantes. Et puis surtout, je mange spontanement des fruits (ca c'est pour maman) tellement ils y sont bons. En fait j'y redecouvre un peu tout ce que j'ai eu l'impression de perdre au fil du temps en France. Attention, je ne fais pas de passeisme comme me charie Eugenie, seulement, ici, on ne crie pas tout le temps, on accepte que les choses ne soient pas parfaites, si la voiture tombe en panne et bien on la repare, si la projection du film met du temps a venir, on attend. Pour en revenir aux fruits et legumes et tout le reste, vu la surface du pays et le protectionnisme ambiant, chaque region recoit peu ou prou les produits du coin ou du pays, on sait d'ou ca vient. Meme a Buenos. De toutes facons, la moindre importation est hors de prix.

Sinon, depuis deux jours, j'ai trouve deux pìeds pour m'accompagner, Cathy, une amie de Julia la francaise. On marche au hasard et l'on s'apercoit souvent que outre le centre est, Buenos est plutot un gros bourg avec des quartiers sans trop de circulation en dehors de ses avenues.

Ces derniers temps, je fais aussi le grand ecart entre Martin, le Piquetero copain de Julia et Florencia, qui a etudie avec Moustapha en France. D'un cote 150 pesos, des petits boulots et un an pour se payer un voyage en Bolivie (a peine 500 pesos ou 160 euros A/R), de l'autre un quartier comparable au 16eme. Deux realites d'une meme Argentine...